Dans son rapport intitulé "Evaluation économique des politiques de soutien aux biocarburants", l'OCDE est assez critique vis-à-vis des politiques de soutien aux biocarburants dans le cadre du réchauffement climatique (ex : allègements fiscaux, aides financières directes). Outre un coût de production cher et insuffisant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et améliorer la sécurité énergétique, l'OCDE estime que ces politiques se répercutent fortement sur les prix mondiaux des produits végétaux. Aussi, le rapport invite les gouvernements à orienter plutôt leur action en faveur d'une moindre consommation d'énergie (en particulier dans le secteur des transports), une plus grande ouverture des marchés des biocarburants et des matières premières correspondantes, mais aussi à privilégier les carburants de remplacement et la recherche (en particulier pour le développement des biocarburants de deuxième génération qui n'interfèrent pas avec les produits de base). La politique française en la matière semble s'inscrire pour l'heure dans cette démarche puisqu'elle oriente ses aides financières vers la recherche, le développement et la mise sur le marché de modes de transports économes en énergie (bonus écologique), hybrides voire même tournés vers une nouvelle génération d'énergie. Elle privilégie aussi les modes de transports collectifs et n'envisage pas d'instituer un dispositif permettant d'abaisser les prix à la pompe, afin d'inciter les automobilistes à réduire leur consommation et à optimiser leurs déplacements.
dimanche 17 août 2008
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